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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 11:01

methane_vache-7fc01.jpg

http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/de-l-eau-dans-le-gasoil-88425

 

« L’homo automobilus » est soumis depuis toujours a des pressions, étant, par le carburant nécessaire à son activité mobile, pris au piège de l’augmentation exponentielle du prix de l’essence.

Véritable vache à lait, que l’on trait jusqu’à plus soif, l’automobiliste est l’objet de toutes les taxes.

Il est temps de lui proposer quelques pistes légales et originales afin de lui faire économiser quelques précieux centimes.

Il suffit parfois juste d'un peu d’astuce pour y parvenir, en appliquant rigoureusement la loi.

Comme chacun sait, les plaques d’immatriculation proposées au conducteur peuvent être de 2 couleurs : blanche à l’avant, et jaune à l’arrière, suite au traité de Maastricht.

Or depuis 2007, un arrêté, celui du 27 avril, laisse le choix entre le blanc et le jaune à l’arrière du véhicule. lien

En effet, les nouveaux radars se sont orientés vers la « prise de vue » par l’arrière, et la couleur jaune n’est pas idéale pour réaliser des photos d'une bonne netteté.

De nombreuses amendes ne sont pas envoyées au conducteur fautif, faute de preuve indéniable.

D’où l’intérêt de l’administration de préférer la plaque blanche à l’arrière.

Mais au-delà de cette astuce citoyenne qui pourrait permettre d’éviter quelques amendes, c’est sur le prix du carburant qu’il faut s’inquiéter.

En effet, le prix de l’essence bat des records, et en France on tente de comprendre pourquoi lorsque le prix du baril baisse, l’essence ne suit pas la courbe descendante avec la même proportion. d'autant que son prix est, depuis « la nuit des temps », en quasi perpétuelle augmentation. lien

En France, on le sait, on ne paye pas, ou presque pas, d’impôts.

Cette belle croyance faite pour les naïfs de tout poil, s’effondre lorsque l’on découvre la part importante de ce que nous payons tous par le biais des taxes.

Et pour l’essence, la France est une championne en la matière.

Le prix du brut ne représente que le ¼ du prix définitif de ce que nous payons.

Ces taxes représentent 66% du prix que nous payons, c'est-à-dire que pour un plein de 50 €, nous donnons à l’état 33 €. lien

Pour 10 000 km annuels, soit en moyenne environ 20 pleins par an, nous donnons à l’état près de 700 €.

Pour les  25 millions de voitures qui circulent dans notre pays, cela représente 17,5 milliards d’euros, uniquement grâce aux taxes que l’état prélève sur l’essence. lien

En Arabie saoudite, l’essence sans plomb est à 0,12 cts d’euros le litre, au Venezuela, ce sont 13 petits centimes, en Algérie, 22 cts, en Egypte 23 cts, aux Etats Unis, 62 cts d’euros, et au Chili, 81 cts. lien

En France, nous payons aujourd’hui plus de 1,40 € le litre d’essence. lien

Il y a des records que l’on voudrait bien éviter.

Sur cette carte du monde, on voit que notre pays est l’un des champions du monde en ce qui concerne le prix du carburant le plus cher.

Et sur ce graphique, on en a la confirmation.

A part aller acheter son carburant à l’autre bout de la planète, il existe des solutions originales pour économiser un peu d’essence.

Le vélo, s’il est aujourd’hui un moyen de transport plébiscité à juste titre, ne répond que difficilement à la demande lorsque nous voulons faire de longs parcours, et en hiver, il manque bien évidemment de confort, même s’il permet parfois d’économiser de l’essence pour tondre son gazon. lien

Alors, il y a plus d’un siècle, l’idée est venue dans la tête de plusieurs inventeurs d’adjoindre de l’eau au carburant, afin de réduire la consommation des moteurs.

Des 1897, Hornsby avait déposé un brevet : « l’eau est injectée à l’intérieur du cylindre après être passé par une coupelle ou elle est mixée avec le pétrole avant de produire le mélange carburé ». lien

En 1895, M.P. Viet, ingénieur qui travaillait chez De Dion Bouton a déposé plusieurs brevets.

Il utilisait l’eau comme adjuvant à l’essence, afin de mieux contrôler l’explosion.

En 1901 Pierre Clerget et Arthur Vernet ont déposé un brevet.

Il s’agissait d’un moteur à haut régime et à triple injection mélangeant essence, eau et nitrate de méthyle. lien

en 1933, Clerget met au point un moteur qui pratiquait la double injection gasoil (ou éthanol) et eau, et il obtenait une puissance supérieure à celle d’un moteur à essence, supprimant au passage l’encrassement habituels et la fumée.  Lien

De multiples brevets ont été déposés dans les années qui ont suivi, (lien) jusqu’à l’arrivée de Paul Pantone.

Cet inventeur américain atypique a rendu libres et publics tous les plans de son invention, et pourtant, à l’époque, des clients déçus ont porté plainte contre lui, lequel a écopé d’une condamnation pour escroquerie  et de 2 semaines de prison.

Puis l’inventeur a été interné dans un hôpital psychiatrique jusqu’en mai 2009. lien

Il semble qu’il dérangeait pas mal de monde.

Pourtant son invention marche bien. Elle permet d’économiser la moitié de la consommation d’un véhicule, et de polluer moins.

Son principe est simple.

Il propose lui aussi d’adjoindre dans le carburateur un mélange carburant-eau, lequel mélange permet aussi d’augmenter la durée du moteur.

On peut voir ici une vidéo de démonstration.

D’autant qu’aujourd’hui, on trouve dans le commerce des kits « Pantone  » que n’importe quel amateur un peu bricoleur peut installer lui-même. lien

Entre 2000 et 2010, le nombre d’automobilistes ayant installé des « Pantone » se multiplie.

Les stages aussi sont très pratiques pour en devenir un habile installateur.

Sur ce lien, la liste des tracteurs, autos et aussi motos qui ont récemment choisi ce procédé.

Et sur ce lien, tout ce que vous devez savoir avant d’installer votre système Pantone.

L’historique et un dossier très complet sur l’invention de Paul Pantone est sur ce lien.

Mais il y a d’autres solutions.

Le gazogène, par exemple, a été bien pratique lors des deux dernières guerres mondiales pour faire tourner nombre de véhicules.

C’est un procédé capable de faire tourner n’importe quel moteur avec un combustible solide contenant du carbone comme le bois, par exemple.

La combustion incomplète du bois produit un gaz riche qui peut être brulé dans un moteur à explosion. lien

Mais sans revenir à ces technologies d’un autre âge, pourquoi ne pas évoquer le gaz naturel ?

Il équipe déjà aujourd’hui de nombreux véhicules. lien

L’un des avantages de ce gaz, composé à 97% de méthane est la quasi absence de pollution.

Mais il y a mieux, car au lieu d’utiliser ce gaz fossile, on peut aussi bien le remplacer par le méthane produit par l’activité humaine.

En Chine, des la fin du 19ème siècle, on produisait déjà du méthane, en le récupérant au dessus des fosses septiques, afin de cuire les aliments.

Aujourd’hui, les chinois ont installé dans leur pays 6 millions de digesteurs et ce pays est devenu le centre mondial du bio-gaz.

Ce biogaz produit peut aussi être brulé dans un moteur « totem » afin de produire de l’électricité ainsi que de la chaleur, puisque le circuit de refroidissement du moteur procure de l’eau chaude. lien  

En écartant la MHD, (l’énergie libre) ou la possibilité de produire du carburant en recyclant les déchets de plastique, (lien) la quantité de méthane que l’on pourrait produire en France serait suffisante pour faire tourner tous les véhicules, camions y compris, du pays. lien

Pour quelle étrange raison, les dirigeants de notre pays hésitent-ils à utiliser cette énergie illimitée, et quasi non polluante, au lieu de continuer à chercher désespérément des nappes de pétrole, ou de gaz de schiste, quitte à provoquer des conflits, et des dommages à l’environnement ?

On peut s’interroger, car comme dit mon vieil ami africain :

« L'homme est comme l’essence, « super » des pieds à la ceinture, « ordinaire » jusqu’au cou, mais pour la tête, c’est du « sans plomb » ».

Le dessin illustrant l’article est de l’auteur.

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