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12 août 2009 3 12 /08 /août /2009 13:03

Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 840 associations
Communiqué du 12 août 2009 - Contact : 06.64.100.333

 

Vente de deux EPR à la Chine :
Areva et EDF corrupteurs ?

 

- Kang Rixin, le chef du nucléaire chinois, aurait été corrompu pour acheter deux EPR
- Les PDG d'Areva et d'EDF ont signé des accords avec Kang Rixin concernant ces EPR
- Seule l'hypothèse de la corruption peut expliquer que les Chinois aient acheté des EPR

 


Les accusations de corruption portées par les autorités chinoises à l'encontre de Kang Rixin, chef du programme nucléaire chinois et président de la société China National Nuclear Corporation (CNNC), apportent enfin une explication à un des plus grands mystères industriels de ces dernières années.

Il était jusqu'alors incompréhensible que les Chinois persistent dans l'idée saugrenue d'acheter à la France deux réacteurs nucléaires de type EPR. En effet, les deux chantiers EPR en cours actuellement se révèlent être des désastres industriels et financiers (1), tant pour Areva en Finlande que pour EDF à Flamanville (Manche).

Ces derniers mois, la quasi-totalité des entreprises qui avaient envisagé d'acheter des réacteurs nucléaires ont écarté l'EPR ou annulé des projets de construction d'EPR comme c'est le cas d'Eskom (Afrique du Sud) (2) et d'AmerenUE (Missouri, USA). (3)

Pour contourner le problème, EDF a racheté British energy à grand frais pour commander elle-même des EPR et les construire en Grande-Bretagne. Mais, le 1er juillet, l'Autorité de sûreté nucléaire britannique a mis à jour une grave faille de sûreté (4) dans le système de contrôle de l'EPR, réduisant à néant les espoirs d'Areva et EDF, cette dernière ayant donc déboursé 15 milliards pour rien.

Seuls les pays dont les dirigeants ne connaissent rien au nucléaire - comme M Sarkozy (France) et M Berlusconi (Italie) - envisagent encore la construction de réacteurs EPR, ils devraient assez rapidement être rattrapés par la réalité et prendre enfin des décisions sérieuses (c'est-à-dire économiser l'énergie et développer les énergies renouvelables).

Ceci dit, si Kang Rixin est corrompu, c'est bien qu'il a fait affaire avec des corrupteurs. Areva et EDF étant les bénéficiaires de la transaction, il est légitime de se demander si les PDG de ces deux entreprises n'ont pas "oublié" quelques millions de dollars dans la voiture de Kang Rixin après avoir signé des accords avec lui (cf http://fce.ccifc.org/2007-11/doc/contrats.pdf) pour la construction (Areva) et l'exploitation (EDF) des deux EPR en question.

 

 

(1) http://www.romandie.com/infos/news2/090128145612.11l8clh1.asp

(2) http://www.enviro2b.com/2008/12/08/nucleaire-lafrique-du-sud-annule-son-projet-epr

(3) http://www.romandie.com/infos/news2/090423195314.nwvkt3ei.asp

(4) http://business.timesonline.co.uk/tol/business/industry_sectors/natural_resources/article6613960.ece

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27 juillet 2009 1 27 /07 /juillet /2009 01:02
Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 840 associations - http://www.sortirdunucleaire.org
Communiqué du lundi 27 juillet 2009

 
 
 
"Sortir du nucléaire" accuse M Sarkozy
de soutenir des atteintes à la démocratie
au Congo et au Niger au profit d'Areva
 
Areva doit se retirer du Congo et du Niger et la France doit exiger :
- la libération immédiate du militant associatif Golden Misabiko (Congo)
- l'annulation de référendum anticonstitutionnel prévu le 4 août au Niger
 
 
 
Le Réseau "Sortir du nucléaire" attire l'attention de l'opinion publique sur la gravité de la situation au Congo et au Niger où les autorités politiques bafouent les droits de l'Homme et les règles démocratiques sur fond de coopération avec la multinationale nucléaire Areva.
 
 
- Au Congo (ex-Zaïre), Golden Misabiko, qui est président d'une ONG de défense des droits de l'Homme, a été arrêté vendredi 24 juillet après la publication d'un rapport  dénonçant l'exploitation illégale de la mine d'uranium de Shinkolobwe (Katanga), concédée à Areva depuis le 26 mars dernier : lors de la visite express du Président français Nicolas Sarkozy, Areva s’est vu octroyer l’exploration et l’exploitation de l’uranium sur l’ensemble du sol congolais.
 
- Au Niger, où Areva exploite des mines d'uranium depuis 45 ans et a récemment obtenu du Président Mamadou Tandja l'autorisation d'ouvrir une mine géante à Imouraren, les atteintes à la démocratie sont tout aussi graves : contrairement à ce que prévoit la constitution, M Tanja va se présenter pour un troisième mandat présidentiel et, pour arriver à ses fins, n'a pas hésité à dissoudre la Cour Constitutionnelle et à organiser un référendum illégal prévu pour le 4 août.
 
 
Ce n'est pas parce que la supposée "indépendance énergétique de la France" n'est qu'un mythe, et que le fonctionnement des réacteurs nucléaires français est assuré à 100% par les importations d'uranium, en particulier d'Afrique, que la France doit tolérer ou même collaborer aux atteintes aux droits de l'Homme.
 
Lors de sa campagne présidentielle, et suite à son élection, M Sarkozy a promis que la politique française serait "exemplaire" concernant les Droits de l'Homme. L'accord nucléaire signé le 25 juillet 2007 à Tripoli entre M Sarkozy et le dictateur libyen Kadhafi avait déjà largement écorné ces promesses, de même que les accords nucléaires signés lors des visites de M Sarkozy dans des pays fort peu démocratiques comme au Maghreb, au Moyen-Orient ou en Chine.
 
De toute évidence, le militantisme pronucléaire de M Sarkozy et son soutien sans faille à la multinationale Areva le poussent à s'accommoder ou même à soutenir les atteintes aux Droits de l'Homme, en l'occurrence au Congo et au Niger. C'est le "volet radioactif" du système de la Françafrique".
 
Il est nécessaire de mettre en lumière la complaisance d'Areva avec ces agissements antidémocratiques. Dans l'immédiat, les autorités françaises doivent se reprendre et exiger la libération immédiate de Golden Misabiko au Congo et l'annulation du référendum anticonstitutionnel prévu le 4 août au Niger.
 

Rappels :

 
RDC/uranium : le président d'une ONG congolaise arrêté à Lubumbashi

AFP - 26 juillet 2009 - LUBUMBASHI (RD Congo) - Le président d'une ONG de défense des droits de l'Homme en RD Congo a été arrêté à Lubumbashi après la publication d'un rapport dénonçant l'exploitation illégale d'une mine d'uranium au Katanga (sud-est), a-t-on appris dimanche auprès de l'ONG. Golden Misabiko, président de l'Association africaine de défense des droits de l'Homme (Asadho) au Katanga, a été arrêté vendredi par des membres de l'Agence nationale de renseignements (ANR) et transféré samedi au palais de justice de Lubumbashi où il était toujours détenu dimanche.

Dans un rapport récent, l'Asadho dénonçait "le rôle joué par certaines institutions étatiques" dans l'exploitation de la mine de Shinkolobwe au Katanga (sud-est), pourtant interdite à toute activité minière depuis 2004. Le document citait notamment les services "de renseignements militaires, le parquet militaire, la police des mines et des hydrocarbures" et certaines autorités locales.

"Selon le procès verbal d'audition (du président par l'ANR) il est écrit que nous avons porté atteinte à la sûreté de l'Etat, et que nous avons tenu des propos diffamatoires", a expliqué à l'AFP Thimothée Mbuya, vice-président de l'association, arrêté lui aussi vendredi mais relâché samedi. "C'est une campagne de dénigrement contre les défenseurs des droits de l'Homme, on veut nous intimider, nous empêcher de faire notre travail", a-t-il estimé. Les ressources de la mine de Shinkolobwe, riche en uranium et en cuivre, avaient servi à fabriquer la bombe d'Hiroshima.

Elle a été fermée en 2004 après un éboulement. A l'époque, une mission de l'ONU "avait constaté des risques importants liés à de possibles éboulements ainsi qu'à une potentielle exposition chronique à la radioactivité ionisante", selon le rapport de l'Adasho. Cette mine pourrait être à nouveau exploitée par le groupe nucléaire français Areva, dans le cadre d'un accord signé en mars par sa présidente, Anne Lauvergeon, avec le ministre congolais des Mines, portant sur la recherche et l'exploitation de futures mines d'uranium sur tout le territoire de l'ancien Zaïre.

 


Niger : le président Tandja dissout la Cour constitutionnelle

LEMONDE.FR avec AFP - 29.06.09
 
Le président nigérien, Mamadou Tandja, a procédé, lundi 29 juin, à un remaniement de son gouvernement et limogé les sept juges de la Cour constitutionnelle, qui s'opposaient à son projet de référendum constitutionnel. Il s'agit des premières mesures du chef de l'Etat depuis qu'il s'est adjugé les pleins pouvoirs, vendredi dernier, après le refus de la Cour constitutionnelle d'avaliser son projet de consultation sur une nouvelle Constitution devant lui permettre de rester au pouvoir trois années supplémentaires.

Dans un communiqué diffusé par la radio nationale, le gouvernement précise que Tandja a également suspendu à titre provisoire les compétences de la Cour en matière constitutionnelle et électorale. De même, la haute juridiction se voit temporairement privée de ses prérogatives de contrôle de la régularité et de la transparence des référendums et élections politiques.
 
Un peu plus tôt dans la journée, le président avait remanié le gouvernement, maintenant à son poste le premier ministre, Seini Oumarou, et nommant huit nouvelles personnalités appartenant toutes à des organisations soutenant le projet de référendum constitutionnel. Ces nouveaux entrants succèdent aux huit ministres issus de la Convention démocratique et sociale (CDS) qui ont démissionné la semaine dernière pour marquer leur opposition à cette consultation.
 
Le président Tandja, âgé de 71 ans, achève le 22 décembre un second mandat de cinq ans, sans possibilité de briguer sa réélection aux termes de la Constitution en vigueur depuis 1999. Cette loi interdit également toute modification de la durée du mandat. Mais le chef de l'Etat a convoqué les électeurs aux urnes le 4 août pour qu'ils se prononcent sur son projet de référendum. Le 12 juin, la Cour constitutionnelle avait annulé son décret, jugeant le scrutin contraire à la Constitution.
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18 juillet 2009 6 18 /07 /juillet /2009 20:04
 
Deux villages de l'Aube renoncent au stockage de déchets radioactifs
 
 
Face à l'hostilité croissante de la population et des écologistes, les deux communes de l'Aube sélectionnées par le gouvernement et l'Agence Nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) pour y installer un centre d'enfouissement de déchets nucléaires de faible activité à vie longue (FA-VL) ont préféré se désister.

Les protestations sont allées crescendo depuis que les noms de ces deux villages aubois (74 habitants à Pars-lès-Chavanges, un millier à Auxon) sont sortis du chapeau, le 24 juin. Ces communes avaient été choisies parmi 42 encore en lice, sur les 3 115 pressenties à l'origine. Joëlle Pesme, maire de Pars-lès-Chavanges évoque même un "déchaînement de violence", un déluge d'insultes et de menaces, orales ou écrites. Ce climat délétère a fait reculer de nombreux conseillers municipaux. Pars a fait machine arrière dès le 4 juillet et l'assemblée délibérante d'Auxon a exigé la convocation d'un conseil municipal extraordinaire afin de délibérer en faveur du retrait de la candidature. Le maire d'Auxon, Jean-Louis Caillet, a jusqu'au 10 août pour se plier à cette injonction.

M. Caillet a le "sentiment d'un inimaginable gâchis". "Nous sommes une région pauvre, et ce centre de stockage représentait une opportunité unique de développement, avec la création de 200 emplois à terme, explique-t-il. Les retombées économiques pour la commune auraient été de l'ordre de 1,5 à 2 millions d'euros par an, quand notre budget atteint 1 million d'euros, sans oublier les quelques dizaines de millions d'euros qui auraient profité à l'ensemble du territoire."

TOURISME VERT

Deux centres de stockage sont déjà implantés dans l'Aube. Ce département de Champagne-Ardenne semble en effet très apprécié par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, tant pour la qualité de son sous-sol argileux que, jusqu'à présent, pour le caractère conciliant de la population locale. Le refus cette fois a été partagé à la fois par les antinucléaires et par les représentants des communes avoisinantes.

Présidente de l'association Auxon dit non - pendant de l'association Ni à Pars, ni ailleurs -, Laetitia Carougeat s'est opposée avec vigueur au centre de stockage : "Nous ne voulons pas laisser souiller les terres que nous ont léguées nos ancêtres. Enfouir, c'est favoriser l'oubli et l'abandon", explique-t-elle.

L'action des associations "au nom du principe de précaution" a été relayée par la grogne de maires et présidents de communautés de communes qui misent sur le tourisme vert pour développer leur territoire, associé au vignoble champenois. Les édiles misent d'ailleurs sur l'extension attendue de l'aire d'appellation champagne, qui autorisera une quinzaine de communes auboises supplémentaires à produire le précieux raisin. L'une d'entre elles se trouve à une dizaine de kilomètres seulement de l'ex-futur site de l'Andra.

Contraints de modifier leur projet, l'Etat et l'Andra vont devoir repêcher d'autres candidats dans le réservoir des communes "très intéressantes" ou "intéressantes" d'un point de vue géologique. Cinq communes auboises figurent sur cette liste.

Les pouvoirs publics prendront-ils le risque de déplacer le problème dans un département où une centrale nucléaire, celle de Nogent-sur-Seine, avait pu voir le jour il y a une vingtaine d'années contre le gré des habitants ? "Aujourd'hui, ce ne serait plus possible", estime le maire de la ville.

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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 20:49
Ci dessous le communiqué de la fédération grand est suite à l'annonce par le gouvernement des 2 communes retenue pour l'enfouissement des FA-VL.
Aucune de celles ci dans les Vosges au grand dam des maires de Grand, Soulosse et Aouze.....
Les Vosgiens sont solidaire des habitants de Pars les Chavances et d'Auxon et les soutiennent.
Stéphane



Communiqué

24 juin 2009


Fédération Grand-Est STOP Déchets Nucléaires
BP 17 - 52101 SAINT DIZIER Cedex - FRANCE
www.burestop.org - www.villesurterre.com
portail internet spécifique en construction

 
Le gouvernement vient de choisir les communes de Pars-les-Chavanges (10530) et d’Auxon (10130) pour l’implantation d’un centre de stockage de déchets radioactifs dits “FAVL”.

La Fédération Grand Est STOP Déchets Nucléaires dénonce le choix de deux communes situées en plein coeur de la Champagne.
Quand s’arrêtera donc la multiplication des sites nucléaires ?
Quand s’arrêtera donc l’empoisonnement du Grand-Est de la France ?

Comment se fait-il que le gouvernement ne tienne pas compte des recommandations des conseils régionaux de Champagne-Ardenne et de Lorraine?

Le Président Nicolas Sarkozy avait pourtant déclaré dans le cadre du Grenelle de l’Environnement qu’aucune nouvelle INB (Installation Nucléaire de Base) ne serait créée en France.

En dehors des critères géologiques fondamentaux, tout le processus décisionnel réside en fait sur l’acceptation des populations. Il est clair qu’elles ne vont pas rester inactives, et qu’elles ont le soutien de la Fédération.

Ce matin même, à Pars-les-Chavanges sur le trottoir de la mairie, une association de citoyens opposés à l’implantation de cette poubelle est née. Auxon va suivre.

La Fédération Grand Est STOP Déchets Nucléaires est en train de mobiliser les 11 associations et collectifs qui la composent, pour soutenir les habitants de ces deux communes sacrifiées.

Des actions d’envergure locale, cantonale voir nationale sont en cours de finalisation.

L’image même de nos terroirs ne sortira pas indemne de cette candidature (Champagne, Cidre, Céréales, Fromage, AOC, tourisme, les grands Lacs du Der et de la Forêt d’Orient, le Parc Naturel de la Forêt d’Orient...)

La Fédération Grand Est STOP Déchets Nucléaires entend bien dire STOP à ces projets par tous les moyens possibles.


Contacts :  
    * Michel GUERITTE (Pars-les-Chavanges) : 06 71 06 81 17
    * Loetitia CAROUGEAT (Auxon) : 09 77 53 04 67
    * Michel MARIE : 06 66 95 97 77 
    * Jean-Marc FLEURY : 06 16 27 14 91



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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 00:18
Fédération Grand-Est STOP déchets nucléaires  
BP 17 - 52101 SAINT DIZIER Cedex - FRANCE
portail internet spécifique en gestation
 
   
_____________________
 
COMMUNIQUE
Jeudi 18 Juin
_____________________
 
 
 
La Région Grand-Est, poubelle nucléaire ?
L'opposition franchit un nouveau pas et se fédère
 
 
Soulaines, Morvilliers, Epothémont (Daher) aujourd'hui, Bure et FAVL demain ; le Grand-Est se voit empoisonné par la multiplication de poubelles  nucléaires.
Une première rencontre, organisée en mars dernier à Colombey-les-deux-Eglises, symbole de la résistance s’il en est, a débouché sur la signature par dix-sept collectifs « anti enfouissement déchets nucléaires » d’une charte de solidarité par laquelle ils prennent solennellement l’engagement de s’apporter un appui mutuel et de mener  des actions conjointes, quelle que soit la localisation du site ou des sites retenus.
Après cette première étape, onze groupes viennent de franchir un nouveau pas. L'union faisant la force, une fédération est en train de voir le jour. Objectif : stopper l’implantation et l’exploitation de ces poubelles nucléaires dont les contaminations se jouent des frontières.
 
 
C'est déjà la réalité pour le Centre de stockage de Soulaines (Aube) : les gaz radioactifs rejetés par le site de l'Andra (1) ignorent les frontières administratives, portés par les vents. Quant à la nappe phréatique, elle aussi se trouve "marquée" par des éléments radioactifs. Pour Bure et son enfouissement programmé, des études géologiques indépendantes se font alarmistes : par les eaux souterraines les contaminations radioactives s'étendraient vers tout le Bassin de la Meuse et plus encore vers le Bassin parisien dans son ensemble. Pour le projet d'enfouissement des déchets dits 'FAVL' (faible activité à vie longue), la majorité des municipalités actuellement candidates ont un sous-sol gorgé d'eau. Les conséquences et les dégâts seraient là aussi considérables.
 
L'annonce, par le gouvernement, des communes retenues pour l’implantation d’une poubelle souterraine 'FAVL' étant imminente (mais n'est-elle pas imminente depuis... la mi-janvier ?), les groupes constitués localement viennent de se rencontrer en fin de semaine dernière. Rachecourt-sur-Marne (Haute-Marne) les accueillait, le lieu n'étant pas anodin puisque les écoulements souterrains de Bure auraient pour prédilection et en priorité la vallée de la Marne.  
 
Face à ce constat inquiétant, amplifié par la multiplication de ces stockages nucléaires dans la grande région, les groupes réunis ont décidé de se fédérer. Non plus contre le seul projet 'FAVL' mais bien contre tous ceux (actuels ou programmés) qui empoisonnent le Grand Est : Soulaines, Morvilliers, Epothémont, Bure, FAVL, voire Valduc et Pontfarver, etc. Bien que les résultats positifs soient déjà nombreux (re-délibérations de municipalités pour retirer leur candidature), chacun sait bien le pouvoir du lobby nucléaire, et l'union faisant la force une fédération n'aura que plus d'efficacité pour faire entendre le bon sens. Associations et collectifs contre les 'FAVL', ceux contre Bure, ceux contre Soulaines, composés de citoyens ou d'élus, tous s'unissent et créent donc ce premier noyau (liste ci-dessous) destiné à s'élargir.
 
La Fédération Grand-Est STOP déchets nucléaires est déjà sur le terrain et va multiplier ses actions.
 
(1) Andra : Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs
 
 

 

Premières structures composant la Fédération Grand-EST :

 
APELN (Association pour la Protection de l'Environnement et la Lutte contre les Nuisances) : Roches-Bettaincourt (Haute-Marne)
ASODEDRA (Association pour la sensibilisation de l'opinion sur les dangers de l'enfouissement des déchets radioactifs) : Grand (Vosges)
Association La Q.V. (la qualité de la Vie) : Ville-sur-Terre (Aube) - www.villesurterre.com
CEDRA (Collectif contre l'enfouissement des déchets radioactifs) : Saint-Dizier (Haute-Marne) - www.burestop.org
Collectif 57 contre l'enfouissement des déchets nucléaires : Uckange (Moselle)
Collectif Argonne contre l'enfouissement des déchets nucléaires : Braux-Saint-Rémy (Marne)
Collectif cantonal du Sud Marnais : Scrupt (Marne) - http://blesme-mon-amour.over-blog.fr/ 

 

EODRA (Association des Elus de Lorraine et de Champagne-Ardenne contre l'enfouissement des déchets radioactifs) : Varney (Meuse) - www.stopbure.com
Les Sentinelles de Soulosse : Soulosse (Vosges)
Respirons Propre ! 52 : Juzennecourt (Haute-Marne) - http://respirons-propre-52.jimdo.com/ 
Sauvons Aouze : Aouze (Vosges)
 
Contacts : 
    * Michel MARIE : 03 25 04 91 41 / 06 66 95 97 77
    * Michel GUERITTE : 06 71 06 81 17
    * Jean-Marc FLEURY : 06 16 27 14 91
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1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 14:17
Toxic link: the WHO and the IAEA
 A 50-year-old agreement with the IAEA has effectively gagged the WHO from telling the truth about the health risks of radiation *
 Oliver Tickell o guardian.co.uk, Thursday 28 May 2009
 Fifty years ago, on 28 May 1959, the World Health Organisation's assembly voted into force an obscure but important agreement with the International Atomic Energy Agency – the United Nations "Atoms for Peace" organisation, founded just two years before in 1957. The effect of this agreement has been to give the IAEA an effective veto on any actions by the WHO that relate in any way to nuclear power – and so prevent the WHO from playing its proper role in investigating and warning of the dangers of nuclear radiation on human health.
 The WHO's objective is to promote "the attainment by all peoples of the highest possible level of health", while the IAEA's mission is to "accelerate and enlarge the contribution of atomic energy to peace, health and prosperity throughout the world". Although best known for its work to restrict nuclear proliferation, the IAEA's main role has been to promote the interests of the nuclear power industry worldwide, and it has used the agreement to suppress the growing body of scientific information on the real health risks of nuclear radiation.
 Under the agreement, whenever either organisation wants to do anything in which the other may have an interest, it "shall consult the other with a view to adjusting the matter by mutual agreement". The two agencies must "keep each other fully informed concerning all projected activities and all programs of work which may be of interest to both parties". And in the realm of statistics – a key area in the epidemiology of nuclear risk – the two undertake "to consult with each other on the most efficient use of information, resources, and technical personnel in the field of statistics and in regard to all statistical projects dealing with matters of common interest".
 The language appears to be evenhanded, but the effect has been one-sided. For example, investigations into the health impacts of the Chernobyl nuclear accident in Ukraine on 26 April 1986 have been effectively taken over by IAEA and dissenting information has been suppressed. The health effects of the accident were the subject of two major conferences, in Geneva in 1995, and in Kiev in 2001. But the full proceedings of those conferences remain unpublished – despite claims to the contrary by a senior WHO spokesman reported in Le Monde Diplomatique.
Meanwhile, the 2005 report of the IAEA-dominated Chernobyl Forum, which estimates a total death toll from the accident of only several thousand, is widely regarded as a whitewash as it ignores a host of peer-reviewed epidemiological studies indicating far higher mortality and widespread genomic damage. Many of these studies were presented at the Geneva and Kiev conferences but they, and the ensuing learned discussions, have yet to see the light of day thanks to the non-publication of the proceedings.
 The British radiation biologist Keith Baverstock is another casualty of the agreement, and of the mindset it has created in the WHO. He served as a radiation scientist and regional adviser at the WHO's European Office from 1991 to 2003, when he was sacked after expressing concern to his senior managers that new epidemiological evidence from nuclear test veterans and from soldiers exposed to depleted uranium indicated that current risk models for nuclear radiation were understating the real hazards.
 Now a professor at the University of Kuopio, Finland, Baverstock finally published his paper in the peer-reviewed journal Medicine, Conflict and Survival in April 2005. He concluded by calling for "reform from within the profession" and stressing "the political imperative for freely independent scientific institutions" – a clear reference to the non-independence of his former employer, the WHO, which had so long ignored his concerns.
 Since the 21st anniversary of the Chernobyl disaster in April 2007, a daily "Hippocratic vigil" has taken place at the WHO's offices in Geneva, organised by Independent WHO to persuade the WHO to abandon its the WHO-IAEA Agreement. The protest has continued through the WHO's 62nd World Health Assembly, which ended yesterday, and will endure through the executive board meeting that begins today. The group has struggled to win support from WHO's member states. But the scientific case against the agreement is building up, most recently when the European Committee on Radiation Risk (ECRR) called for its abandonment at its conference earlier this month in Lesvos, Greece.
 At the conference, research was presented indicating that as many as a million children across Europe and Asia may have died in the womb as a result of radiation from Chernobyl, as well as hundreds of thousands of others exposed to radiation fallout, backing up earlier findings published by the ECRR in Chernobyl 20 Years On: Health Effects of the Chernobyl Accident. Delegates heard that the standard risk models for radiation risk published by the International Committee on Radiological Protection (ICRP), and accepted by WHO, underestimate the health impacts of low levels of internal radiation by between 100 and 1,000 times – consistent with the ECRR's own 2003 model of radiological risk (The Health Effects of Ionising Radiation Exposure at Low Doses and Low Dose Rates for Radiation Protection Purposes: Regulators' Edition). According to Chris Busby, the ECRR's scientific secretary and visiting professor at the University of Ulster's school of biomedical sciences:
 "The subordination of the WHO to IAEA is a key part of the systematic falsification of nuclear risk which has been under way ever since Hiroshima, the agreement creates an unacceptable conflict of interest in which the UN organisation concerned with promoting our health has been made subservient to those whose main interest is the expansion of nuclear power. Dissolving the WHO-IAEA agreement is a necessary first step to restoring the WHO's independence to research the true health impacts of ionising radiation and publish its findings."
 Some birthdays deserve celebration – but not this one. After five decades, it is time the WHO regained the freedom to impart independent, objective advice on the health risks of radiation.

http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2009/may/28/who-nuclear-power-chernobyl
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25 mai 2009 1 25 /05 /mai /2009 22:49
Manifeste contre le nouveau danger radioactif des FAVL à l’encontre de nos territoires et de l’EST de la France
 Un vibrant appel est lancé à toutes les communes candidates en vue d’une prochaine présélection par l’Etat pour enfouir des déchets radioactifs sur leur territoire, à faible profondeur, c’est à dire en subsurface.
 Depuis plusieurs mois deux reconnaissances hydrogéologiques ont été réalisées par le CEDRA à savoir :
 Une première dans la région occidentale au début du plateau de Langres, dans la région dite de « La Plaine » .
 Une seconde dans les secteurs du Barrois Oriental et Central.
 Dans les deux cas il apparaît que l’enfouissement des déchets radioactifs est géologiquement irréalisable car extrêmement dangereux et ceci pour les raisons suivantes :
 Dans les formations géologiques hydrauliques du Plateau de Langres Occidental épaisses de 187 mètres on observe 3 nappes d’eau phréatiques.
.Dans les formations géologiques hydrauliques du Barrois épaisses de 145 mètres on observe 2 nappes d’eau phréatiques. Soit un total de 5 nappes d’eau phréatiques sur une épaisseur totale de 332 mètres de terrains géologiques hydrauliques à la hauteur du deuxième plateau du Barrois (Séquanien) .
 Des failles innombrables recoupent transversalement les réseaux des grands cours d’eau majeurs tant dans le Plateau de Langres Occidental que dans le Barrois avec les nombreux vallons transversaux.
  Les nappes d’eau phréatiques convergent vers le Nord Ouest en direction du Bassin Parisien et circulent très vite au sein des formations calcaires souterraines.
 Tous les cours d’eau traversant les reliefs calcaires jurassiques des départements de l’Aube, la Haute-Marne, La Meuse, Les Vosges et la Meurthe et Moselle sont alimentés par les Nappes phréatiques des plateaux.
 Beaucoup d’agglomérations sont alimentées par des captages :
 1-Des sources situées sur les coteaux des versants des vallées, alimentées par les plateaux.
 2-De nappes phréatiques alluviales dans les vallées.
 3-Par des réseaux souterrains aux parcours compliqués, très incertains voir inconnus.

CONCLUSION

 Au vu de toutes ces constatations hydrogéologiques et écologiques, il y a beaucoup de risques et de dangers encourus d’envisager l’enfouissement de produits radioactifs du type FAVL dans l’environnement régional des plateaux calcaires de l’Est de la France.
  Ce qui est alléchant pour une commune deviendra très vite une menace et un danger potentiel pour les communes environnantes et celles situées en aval des vallées.
 Les populations doivent être impérativement consultées car de tels projets engagent le présent et le futur des générations à venir et pour longtemps.
 Sans oublier que suite à de nouvelles élections et après le départ des élus responsables que survienne alors un accident de contamination radioactive ! Alors qui sera responsable ? Et qui paiera les dégâts ?
 Au nom de la sécurité et de la santé publique il faut arrêter un tel projet qui fatalement nuira à l’équilibre et la renommée de nos régions. Les élus qui s’engagent dans une telle aventure seront gravement jugés par la société sur les conséquences immédiates de leurs actes.
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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:18
Implantation d'un centre de stockage de déchets radioactifs : Vanault-les-Dames se retire
Le conseil municipal de Vanaut-les-Dames a tranché. La commune n'est plus candidate à des études géologiques. Les habitants sont soulagés.

 
«NON aux déchets nucléaires ». Cette affichette était collée sur les vitres d'un 4x4 stationné devant l'entrée de la mairie de Vanault-les-Dames. Jeudi soir, le député-maire Charles de Courson avait réuni ses conseillers municipaux pour qu'ils se repositionnent sur la candidature de la commune à des études géologiques en vue de l'implantation d'un centre de stockage des déchets radioactifs. Un engagement qu'il avait pris le 28 mars dernier lors d'une réunion d'information sur le projet de l'Andra (Agence nationale de gestion des déchets radioactifs).

Devant 25 personnes, Charles de Courson a rappelé le principe de toute « démocratie ». « Les élus représentent le peuple. Si celui-ci n'est pas content, il s'exprime lors d'élections, a-t-il rappelé, en faisant référence à des lettres anonymes qu'il a reçues à la mairie. Dans une démocratie, on respecte les personnes qui n'ont pas la même opinion. Ce n'est pas acceptable d'agresser les gens ou de ne pas leur parler sous prétexte qu'ils ne pensent pas comme vous ! ».
Un vote à bulletin secret. Le député-maire a demandé un vote à bulletin secret. Un vote perturbé par les invectives d'un habitant de Vanault-les-Dames. Les trois premiers adjoints au maire, Micheline Skibinski, Jean-Pierre Henry et Daniel Franquet, se sont levés d'un bond et ont quitté la salle. Il ne restait donc plus que huit conseillers municipaux autour de la table. À l'unanimité, ils ont voté contre la candidature de la commune à des études géologiques complémentaires en vue de l'implantation d'un centre de stockage de déchets radioactifs. Ils ont ainsi infirmé la position qu'ils avaient prise il y a six mois.
 
« Les habitants de Vanault-les-Dames sont heureux de ce vote, a indiqué Edmond Racy, chef de file des opposants au projet de l'Andra. La démocratie a été respectée. C'est grâce à la mobilisation de la population que le retrait de la candidature a pu être effectif ». Aujourd'hui, plus aucun village de l'arrondissement vitryat ne se porte candidat. Avant de s'en aller, Edmond Racy a tout de même demandé au député-maire Charles de Courson de transmettre « dans les délais » la nouvelle position de la commune « pour qu'elle soit bien enregistrée auprès de l'Andra ».

L'Union - 18.04.09 - Stéphanie Gruss
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30 mars 2009 1 30 /03 /mars /2009 15:04
L'Union / Stéphanie Gruss 30.03.09 http://www.lunion.presse.fr/index.php/cms/13/article/273391

 Vanault doit revoir sa position

Lors de la réunion d'information contradictoire, à Vanault-les-Dames, sur les déchets nucléaires, le député-maire, Charles de Courson, a annoncé qu'il reconvoquera le conseil municipal.

«MAURUPT a dit non. » C'est l'un des slogans que brandissaient sur des pancartes une vingtaine d'antinucléaires rassemblés samedi après-midi devant la mairie et la salle des fêtes de Vanault-les-Dames. C'est là que se tenait une réunion d'information des Vanaultiers sur le projet de l'Andra (Agence nationale de gestion des déchets radioactifs) et ses conséquences pour ce village de 330 habitants. Des conseillers municipaux filtraient l'entrée. Il fallait montrer « patte blanche ».

 Sur la scène, le député-maire Charles de Courson, assis aux côtés de Jean-Paul Baillet, directeur général adjoint de l'Andra, et Edmond Racy, chef de file des Vanaultiers hostiles à l'implantation d'un centre de stockage de déchets radioactifs sur le territoire de la commune. Aucun membre du Cedra n'était présent, une manifestation régionale se tenant le même jour dans les Vosges.

 D'emblée, le directeur général adjoint de l'Andra a rappelé que les conseils municipaux étaient « souverains ». « Nous avons lancé un appel à candidature pour effectuer des études géologiques complémentaires, a-t-il expliqué. En 2011, les conseils municipaux seront amenés à redélibérer pour confirmer leur candidature ». Une précision qui n'a pas rassuré Edmond Racy qui demande le retrait « immédiat » de la candidature de Vanault-les-Dames afin « d'écarter tous risques ». « Vous mettez le doigt, puis le bras et tout le corps ensuite », a-t-il lancé.

« Le risque zéro n'existe pas »

 L'Andra recherche un site pour stocker les déchets radioactifs de faible activité à vie longue, c'est-à-dire de plusieurs centaines de milliers d'années. Des déchets qui « représentent environ 5 % du volume total et 0,01 % de la radioactivité totale des déchets radioactifs français », a souligné Francis Chastagner, directeur industriel de l'Andra, avant d'indiquer que 15.000 à 20.000 analyses par an étaient effectuées dans les centres de stockage existants. « Mais le risque zéro n'existe pas… »

Edmond Racy a expliqué aux Vanaultiers les 18 raisons majeures qui le poussent à s'opposer à l'implantation de ce centre dans la commune. Parmi elles : la zone Natura 2000 dans laquelle le village se trouve, le transport des déchets radioactifs par camion, ou encore la perte de valeur « pour longtemps » des maisons, bois, étangs et vignes. « Vanault-les-Dames est une commune bien gérée. Elle n'a pas besoin de cet argent pollué ! », a-t-il martelé sous les applaudissements du public.

Le directeur général adjoint de l'Andra en a profité pour remettre les points sur les « i ». « La commune, qui sera choisie par le gouvernement pour accueillir ce centre de stockage, ne recevra aucun revenu de l'Andra avant 2019, date de son exploitation », a-t-il indiqué. Les questions ont fusé dans l'assemblée, notamment à l'encontre des conseillers municipaux qui ont voté pour ce projet. « Pour quelles raisons ? », a demandé un habitant. « Pour de l'emploi », ont-ils répondu. Après trois heures de débat parfois houleux, le député-maire Charles de Courson a répondu à la demande des habitants. « Je vais reconvoquer le conseil municipal pour que l'on puisse reparler de la candidature de la commune. Je vais trouver une date avec les adjoints », s'est-il engagé. Edmond Racy lui a demandé de ne pas attendre la fin avril, date à laquelle le gouvernement divulguera les trois sites retenus. À suivre…
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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 15:16
L'Union - 18 février 2009 - Aurélie Juillard
Déchets nucléaire : le conseil municipal de Scrupt revotera lundi
« Garant de l'unité de la commune et de la concorde, je mettrai à l'ordre du jour du prochain conseil municipal le retrait de ce projet. » Jean-Philippe Beauvois, maire de Scrupt, l'annonce clairement, dans une lettre à ses concitoyens : la très controversée candidature de la commune à l'accueil d'un site de stockage de déchets radioactifs de faible activité à vie longue (FAVL) sera réétudiée lundi prochain.
 « Notre petit village si tranquille devient une poudrière, déplore le premier magistrat. Si nous faisions un referendum maintenant, nous sommes sûrs du résultat donc autant éviter que la situation ne s'envenime ! » Suite à la réunion publique organisée la semaine dernière par le Cedra (Collectif contre l'enfouissement des déchets radioactifs) et des habitants antinucléaires, l'édile de Scrupt aurait été pris à partie non seulement verbalement mais aussi physiquement ! Une attitude qu'il juge inexcusable : « Je venais pacifiquement écouter une réunion contradictoire et on m'a agressé, ça, c'est antidémocratique ! » L'élu se réserve d'ailleurs le droit de « donner suite aux menaces proférées ».
 Car, il le rappelle, jamais le conseil municipal ne s'est engagé de manière définitive à accueillir le site de stockage de l'Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets nucléaires). « Nous n'avons donné notre aval qu'à la réalisation d'une étude des sols plus poussée avant une prise de décision d'ici un ou deux ans si la commune était retenue comme site potentiel, précise M. Beauvois. J'ai d'ailleurs recontacté l'Andra pour vérifier qu'une deuxième délibération était obligatoire avant toute installation. Ils me l'ont confirmée. »
« Informer davantage ». Pour lui, il n'y avait donc pas lieu de procéder à une consultation de la population entière pour entamer une simple étude de sol. « Nous avons vu dans le dossier envoyé par l'Andra une opportunité financière à laquelle nous avions encore au moins deux ans pour réfléchir et ce, avec la population… » Lorsqu'un couple d'habitants le saisit sur les dangers de l'implantation d'un tel site, le maire ne refuse pas d'écouter leur opinion. Suite à l'argumentation des antinucléaires, il décide même « d'informer davantage la population avant l'organisation d'une consultation populaire ».
« J'ai appelé l'Andra pour leur demander de venir à Scrupt expliquer leur projet », précise l'édile. Las, l'agence décline l'invitation, prétextant qu'elle ne se déplacera désormais que sur les sites retenus par le Ministère. « Je suis déçu de cette attitude, ne peut que commenter Jean-Philippe Beauvois. J'aurais aimé un vrai débat public entre Andra et Cedra. En l'absence d'un tel rendez-vous, il est inutile d'aller plus loin. »
Le conseil revotera donc lundi et l'on peut, sans prendre de risque, prédire qu'il se positionnera cette fois contre toute démarche menant vers l'arrivée des déchets FAVL. Cette attitude fera-t-elle boule de neige auprès des deux autres communes candidates, Blesme et Maurupt ? Les antinucléaires l'espèrent…

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 Derniers échos…
Réunion : une seconde réunion publique est prévue ce jeudi 19 février à la salle des fêtes de Maurupt-le-Montois, à l'initiative du Mouvement national de lutte pour l'environnement.
 Blog. Depuis dimanche dernier, un blog d'opposition à toute implantation d'un site de stockage de déchets radioactifs de faible intensité à vie longue (FAVL) à Blesme, Maurupt-le-Montois ou Scrupt est en ligne. Derrière l'écran, l'écrivain Armand Gautron, habitant de Blesme, qui évoque « une démarche personnelle et citoyenne ». Objectif : que ce blog serve « de boîte aux lettres, de diffuseur d'informations, d'autres blogs traitent déjà du sujet, nous irons les chercher, créer des liens avec eux afin d'échanger des informations et des expériences ou même des idées d'actions ». En quelques jours, plus de 600 connexions ont déjà été relevées sur ce site au nom très caustique : blesme-mon-amour.over-blog.fr
Politiques. Et les politiques dans tout ça ? Certains se sont positionnés très tôt, tels que le député Charles de Courson, sollicité dès juin 2007 par le Réseau sortir du nucléaire sur la prospection menée par l'Andra. « Je ne suis pas, par principe, opposé au nucléaire qu'il soit civil ou militaire, répondait alors M. de Courson. Néanmoins, en raison des controverses liées à son application, il me paraît important de renforcer tant la sécurité que la transparence en matière d'information relative à cette énergie. Pour ce faire, il convient de favoriser le dialogue avec les représentants des différents courants d'opinion sur ce délicat sujet. » De son côté, le maire de Vitry et conseiller général Jean-Pierre Bouquet vient de répondre aux habitants inquiets de Scrupt : « Fort de votre interpellation, je m'engage à chercher toutes les informations disponibles pour apprécier au plus juste la perspective ouverte par la recherche de site engagée par l'Andra », écrit l'édile qui se dit « non favorable à la nucléarisation de la société ».

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